Un pas de côté

Nous revoici, public adore!

On a adore votre dechainement de commentaires d'encouragement et de contrepets. Sauf les messages desobligeants de Jack de Beauregard, mais chut, on a pas envie de le vexer.

Donc, contrairement aux supputations mensongeres dudit sieur, oui, nous avons travaille, et pas qu'a ecouter les bourgeons bourgeonner.

Par contre, ce qui va certainement le faire doucement rire, c'est que les 2 semaines prevues se sont reduites a une grosse semaine. Pas (seulement) par flemmardise, on vous expliquera.

Cela fait donc une semaine que l'on s'ebat sans donner de nouvelles, ce qui explique l'abondance d'articles a venir.

Donc, apres Vicuña, nous avons pousse plus avant dans la Valle del Elqui a la rencontre de nos logeurs-nourisseurs-exploiteurs Yayo et Pamela, au petit village d'Alcohuaz niche a 1600 m d'altitude.

Voici le coin:

Oui, oui, pas degueu, d'autant qu'on a eu un beau soleil au debut et a la fin du sejour. C'est a dire, chaud en journee et glacial la nuit. Nous etions loge dans une cabaña, une maison rudimentaire en adobe, tres mal isolee, mais avec cheminee et couverture chauffante.

On voit aussi Zac sur la photo, le jeune chien fou de la maison, avec qui on a bien fait copain-copain.

On a donc passe toutes nos soirees a faire le feu et a rester au coin du feu. Tranquille, quoi.

Voila pour le decor. Question travail, Yayo et Pamela nous ont demande de faire du debroussaillage sur leur terrain. On y a donc passe en moyenne 5h par jour, plus le matin que l'apres-midi, quand le soleil chauffe bien.

Voici l'etat du terrain au debut:

On a travaille de bon coeur, mais on a rapidement eu l'impression d'avoir une relation employes-employeurs avec Yayo et Pamela (sans etre payes bien sur). On a donc mis les choses au clair et la relation s'est un peu amelioree, on a commence a partager quelques repas ensemble, a discuter. C'est ce qu'on cherchait dans cette experience, sinon, autant faire les vendanges en France. En fait d'exploitation, la parcelle ne semble pas produire grand chose a part quelques fruits. On se demande encore de quoi Yayo et Pamela vivent, mais on a l'impression que les quelques petits negoces menes par Yayo suffisent pour completer les produits de la terre. A part ca, ce couple de quinquas hippies est assez porte sur la boisson et la marijuana, comme pas mal de monde dans cette vallee "new age" (Yayo a deja vu passer 8 ovnis). Au bout du compte, le courant est pas mal passe, mais on a ete contents d'avoir notre independance dans la cabaña.

La bonne bouffe cuisinee par Pamela a aussi bien aide a notre bien-etre. Question saveurs, on a un peu mieux decouvert la cuisine chilienne, pas epicee mais avec du gout, sans etre non plus tres fine (riz, lentilles, patates, oeufs...). Et quand on avait envie d'exotisme, on allait cueillir des tunas (figues de barbarie), qu'on a appris a eplucher sans se piquer. Et c'est bon, entre la banane, la pasteque et le kiwi.

Au fil des jours, le travail a bien avance, pour reveler au fur et a mesure une mare et un ruisseau, affluent du joli torrent qui coule en contrebas du jardin.

C'est donc plus un travail de paysagistes que de saisonniers qu'on a fait, mais ca a quand meme ete assez plaisant de degager un espace et de le rendre joli.

Notre quotidien a aussi ete peuple de creatures calines (surtout quand elles sentaient la bouffe), qui ont attendri nos corps endurcis par le travail (enfin presque). Je parle des chats, pas de Fanny.

Bilan de l'experience: c'etait bon de se poser, surtout dans un si bel endroit, mais on aurait aime partager un peu plus la vie de famille plutot que simplement manger, dormir, travailler. Ce qui fait qu'au bout d'une semaine, la bougeotte nous a repris, l'envie de voir du nouveau, de changer d'air, de prendre de la hauteur (litteralement).

Direction, donc, San Pedro de Atacama, puis la Bolivie via Uyuni, sujets de deux articles a venir. Attention les yeux, ca va eblouir.

On vous embrasse!

Seb et Fanny