Un pas de côté

Le souffle court et la bouche bée - 16 août

Coucou!
Enfilez vos lunettes de soleil, tartinez-vous de crème, calez la coca au coin de votre bouche, parce qu'on vous emmène avec nous dans un périple éblouissant dans les altitudes boliviennes, entre San Pedro de Atacama et Uyuni.
Autant le dire tout de suite, un des moments les plus forts de notre voyage.
Ce trajet en 4x4 sur 3 jours est un des tours les plus fréquentés du continent, et pourtant, cela reste magique. Peu de mots peuvent décrire la beauté surréaliste des paysages rencontrés, alors on compensera avec beaucoup de photos. D'accord? Alors allons-y.

Parti le matin de San Pedro à 2500m d'altitude, un car nous a emmené à travers le désert vers la frontière bolivienne, nichée à plus de 4000m au pied du volcan Licancabur (cf article précédent pour le profil de la bête). Déjà, on ne court plus comme des gazelles. Un renard andin nous observe et vient quémander de la bouffe aux dizaines de touristes invisibles sur la photo (parce que les touristes, c'est moche, sauf nous, bien entendu).



Une fois les formalités accomplies, on embarque en compagnie de 4 autres jeunes gens à bord du 4x4 conduit par Vincente, notre guide pour ces 3 jours. Et la magie commence vraiment, alors qu'on emprunte des pistes qui nous mènent de lagunes altiplaniques en points de vue à couper le souffle. Ici à la Laguna Blanca.

 

Nous sommes toujours au-dessus de 4000m, et le soleil tape bien. Pour aider l'organisme, Vincente nous offre des feuilles de coca à faire macérer dans la bouche. Ça a un goût de thé vert, pas mauvais, mais on arrive pas trop à savoir si ça marche vraiment. Un petit mal de crâne commence à apparaître.

 

Nous sommes dans une zone volcanique, comme le révèlent les cônes qui nous entourent.

 

 

Pour le confirmer, on fait un arrêt au geyser Sol de Mañana, à plus de 4700m, le point culminant du trip.


Puis, alors que le soleil tombe, on arrive à la Laguna Colorada, couleur rouge sang. On en croit pas nos yeux.


On voit nos premiers flamands roses, élégants comme toujours.

 

 

 

Et nos premiers lamas, assez classes aussi. Pas de doute, c'est bon, on est dans les Andes.
On passe une nuit agitée dans un "hotel" miteux à 4200m. L'ambiance avec le groupe est bonne, alors tout passe.
Grosse journée le lendemain, à travers des paysages changeants d'une beauté presque mystique. On croise des vicuñas (comme la ville, oui), cousins des lamas, en plus sauvages.


Après un peu de route, on arrive dans une zone où l'érosion a taillé dans de gros blocs des formes incroyables, comme l'Arbol de Piedra (arbre de pierre).



Il a beaucoup neigé ici il y a peu, et on a de la chance d'avoir pu passer. Comme on peut le voir, je suis content.


On roule, encore et toujours, et même si les arrêts sont parfois un peu courts, on se dit que de toutes facons, on n'aurait pas l'énergie pour crapahuter bien longtemps. On croise plusieurs lagunes, peuplées de flamands roses, de sortes de mouettes et bordées d'herbes jaunes. On roule, on roule... On tombe amoureux de cette montagne, classe sous tous les angles.

 

 

 

Alors qu'on s'approche du Salar d'Uyuni, on croise un groupe dont le 4x4 s'est embourbé. On bénit Vincente d'être un si bon chauffeur, parce que ça compte beaucoup. Il nous mène à bon port pour notre deuxième nuit, dans un hôtel de sel aux abords du salar.

 


Ambiance décontractée, la fatigue aidant, on rigole beaucoup. Alors que la nuit tombe mais que le groupe électrogène n'est pas encore allumé, Anna l'Irlandaise lance (je vous le fais en français): "on n'y voit pas grand chose mais ce serait pire si c'était un hôtel de poivre!". Digne de Piche. Donc, on a bien rigolé.

Pour notre dernière journée, nous nous levons à 5h pour aller voir le lever de soleil sur le salar. Petite apparté informative: le Salar d'Uyuni est un désert de sel totalement plat à 3700m, d'une superficie de 12000 km2 (soit presque 2 fois l'Isère). C'est le résidu d'un ancien lac salé et la couche de sel atteint par endroit 7m de profondeur.

Donc, lever de soleil.



Face à ça, on se sent rien.
Comme si le lieu n'était pas déjà assez magique, il y a une petite île au centre de cette étendue: l'île Incahuasi ou del Pescado. Et sur cette île poussent des cactus géants. On se croit vraiment sur une autre planète.

 

 


Pour en profiter un maximum, je sens le besoin de m'éloigner du groupe, pour sentir la force du lieu jusque dans mes tripes. Je sais, on dirait que j'ai vécu une expérience mystique, mais franchement, dans un lieu comme ça, c'est pas loin d'être ce qu'on a ressenti.


Mais bon, on est quand même content d'avoir la voiture pas loin, parce que c'est un vrai désert.


On touche petit à petit au but: la récolte du sel nous révèle la présence des hommes, et la ville d'Uyuni que nous atteignons enfin.


Pas de souci mécanique, pas de plantage, un groupe bien sympa et 3 jours la bouche bée: on a tellement entendu de galères à propos de ce tour que vraiment, on s'estime chanceux.

Après tant de merveilles naturelles, nous avons vite fui Uyuni pour nous rendre a Potosí, ville la plus haute du monde (4060m), dont on vous parlera bientôt.

C'est tout pour aujourd'hui! Rangez les lunettes et ne vous étonnez pas si les collèges vous regardent bizarrement: vous avez la marque du bronzage.

Bisous!

Seb et Fanny

 



18/08/2011
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