Voyage au bout du bout du monde - 18 juin
Amis lecteurs,
Nous voici en Nouvelle-Zélande depuis une bonne semaine, et je crois qu'on ne fera pas plus loin de la maison qu'ici. Après, ce n'est qu'un lent retour, finalement. Alors, quitte à être au bout du monde, on a décidé de partir faire un tour au bout du bout du monde, dans le Far North de la Nouvelle-Zélande. On a donc passé une semaine à se balader jusqu'à l'extrême pointe nord de l'île du nord. Mais avant ça, on est allés récupérer notre maison roulante.
Puis on a tracé vers l'ouest d'Auckland, vers les magnifiques et sauvages plages de sable noir.
Ici, celle de Karekare.
A perte de vue, l'étendue noire, le ciel chargé et les vagues puissantes qui viennent s'échouer sur cent mètres tellement la plage est plate. Et personne d'autre que nous pour en profiter.
Puis nous avons pris la route vers le nord, avec en poche les conseils de Judith et Guillaume, des français installés à Auckland rencontrés par l'entremise du réseau protestant grenoblois...
Nous avons pu bénéfécier d'un temps plutôt clément, et c'était bienvenu parce que les balades qu'on a pu faire étaient magnifiques. Comme celle-ci, vers Mangawhai, enre terre et mer, avec en bonus, un magnifique arc-en-ciel.
C'est sauvage, immense et dans un lieu comme ça, il y aurait déjà en France quelques centaines de villas. Mais dans un pays de 4 millions d'habitants, les Kiwis n'ont que l'embarras du choix pour les paysages de rêve... De même, les vaches et les moutons peuvent aller manger l'herbe plus verte du pré d'à côté, vu que c'est aussi le leur, de pré. Et puis l'herbe est plus verte partout, de toutes façons.
Mais attention, les vaches doivent partager l'île avec les animaux endémiques, comme les pukeko, par exemple.
Entre les étapes, nous dormons dans les campings des parcs naturels ou au bout de routes perdues. On est bien dans notre maison, pour dormir et même manger (mais il vaut mieux qu'il fasse beau, sinon on est vite à l'étroit).
Vous remarquerez que je mange d'excellents kiwis. C'est la moindre des choses. Par sauts de puces, nous sommes arrivés au Cape Reinga, à la pointe la plus au nord de l'île du nord. Une véritable ambiance de bout du bout du monde, qui revêt en plus une dimension forte dans les croyances maoris, puisque c'est ici que les esprits des morts repartent vers l'île originelle mythique du peuple maori, Hawaiiki. C'est aussi ici que la Mer de Tasman et l'Océan Pacifique se rencontrent, dans un déchaînement de courants, de vagues et d'écume en lutte perpétuelle.
D'un autre cap voisin, le Cape Maria Van Diemen, la vue n'est pas mal non plus.
Nous avons donc profité de ce site magnifique, et bien aménagé en sentiers, pour nous balader à travers une variété de paysages et de formations sableuses-terreuses-minérales jamais vues de nous. Petit florilège...
Près de ce cap, d'immenses dunes de sable occupent des hectares entre la forêt et la mer, un sacré terrain de jeu. Bon, il faut monter, mais la descente par bonds de géants vaut le coup.
Puisque nous ne pouvions plus aller plus au nord, nous sommes revenus plus au sud vers les forêts qui abritaient, avant leur exploitation, d'immenses kaoris. Ce sont des arbres qui, comme les séquoias, peuvent atteindre des âges et des dimensions incroyables. Malheureusement, leur exploitation au XIXème et XXème siècle a réduit leur population à presque rien. Alors on les protège aujourd'hui dans des parcs, comme la Waipoua Kaori Forest. Petit exemple de la taille de ces arbres avec le plus grand spécimen connu: Tane Mahuta, "Dieu de la Forêt", 51m de haut, 16m de circonférence, plus de 5m de diamètre. En cherchant bien, vous me trouverez sur la photo...
De là, nous sommes revenus à temps à Auckland pour assister à un match de rugby entre les Blues d'Auckland et les Highlanders de Dunedin. C'était sous la pluie, mais c'était dans l'enceinte mythique d'Eden Park. Pour ceux qui ne savent pas, c'est là qu'aura lieu la finale de la coupe du monde de rugby, qui se tient en septembre en Nouvelle-Zélande. Nous avons assisté à la victoire des Blues, avec pas mal d'essais à la clé.
Il y a encore beaucoup à découvrir dans ce pays, et le mois qu'il nous reste ne sera pas de trop. Alors à bientôt!
Seb et Fanny